Dur, le départ...
Ce dimanche matin, difficile d'évoquer autre chose que le départ
d'Elodie, d'Audrey, de François ornitho, et de mes deux collègues météo
Jean-Phi et François. Les rotations d'hélico se sont succédées entre
8h20 et 10h20, et c'est dans la dernière qu'Elodie, Audrey et François
ornitho se sont engouffrés, juste avant que je prenne la photo
proposée. Je n'ai pas les idées très claires et très gaies en cette fin
de matinée, parce que j'ai fait nuit blanche pour accompagner Elo et
Audrey jusqu'au petit matin, avec d'autres. Ensuite la séquence
d'au-revoir, forcément émouvante, des larmes, des mots dérisoires... On
regarde l'hélico s'élever, régaler les passagers de quelques petites
pirouettes, et puis il disparaît rapidement. On se retrouve au séjour,
dans le vague... C'est quand les gens partent qu'on mesure,
instantanément, tout ce qu'ils ont apporté, qu'on a vécu des moments
forts, forcément uniques, indissociablement liés à cette base. Bien que
je me sois bien entendu avec tous ceux qui sont partis, que j'aurai
plaisir à revoir dans quelques semaines ou mois, je tiens à féliciter
et remercier Elo pour toute l'animation qu'elle a apportée à la TA59,
entre la radio, les innombrables films drôles et toujours soigneusement
montés, avec les moyens du bord, ainsi que des bons souvenirs sur la
banquise, notamment lors des manips de pêche...
Je ne sais pas
trop quoi faire, je suis un peu fatigué bien sûr, je dormirais
volontiers, mais je verrai après déjeuner comment ça se présente. On a
quand même pris un coup de massue sur la tête, il va falloir un petit
moment pour retrouver complètement nos esprits, pour digérer les
absences que l'on va constater au séjour à partir de maintenant, et
naturellement, à la météo pour moi, puisque je me retrouve amputé de
mes deux collègues Jean-Phi et François. Le ciel se couvre en cette fin
de matinée par le Nord, à l'approche d'une perturbation, il a fait
jusqu'à -6.0°C au plus frais la nuit précédente, actuellement à 11h30,
il fait -0.7°C, le vent de Sud-Est souffle à 40km/h en pointe, il se
lève doucement, et je suis un peu dans le brouillard...