7 janvier 2009
Arrivée de nos malles
Ca y est, elles ont été débarquées comme prévu en hélicoptère en fin
d'après midi au coeur de la base ! Après un dîner ponctué par
l'anniversaire de Marion, notre ornitho de 26 ans maintenant, tout le
monde y a mis du sien après la charlotte aux poires/chocolat pour
éliminer ces perfides calories et transporter les cantines vers le
bâtiment 42 (dortoir hivernants). Le record appartient sans doute à
Bernard, notre GP (gérant postal), dont une malle pesait 76 kilos,
j'espère que Vincent et moi n'allons pas le ressentir dans le dos
demain matin, on a essayé de faire ça proprement sans se faire mal,
mais ça pesait son poids en effet. Mes cantines ont été appréciées de
ceux qui ont eu à les portes, avec 29 et 20 kilos respectivement, ce
devaient être parmi les plus légères ! En moyenne, je dirais bien 40
kilos, et ce qui m'a amusé, c'est que beaucoup de monde se faisait
déjà la réflexion qu'ils avaient apporté trop d'affaires qui ne
serviraient peut être pas.
Pour nos hivernants arrivés sur la première rotation du bateau début
novembre, l'attente fut longue, d'autant que leurs malles ont été
envoyées à Brest début août (il me semble)... Enfin maintenant c'est
fait, tout le monde, y compris les filles bien sûr, a fait un bel
effort physique ce soir, je crois que nous allons tous bien dormir...
Pour ma part, ce ne serait pas de refus, parce qu'en définitive, j'ai
un peu de mal à m'endormir avec la lumière permanente. Je ne peux pas
faire l'obscurité totale, enfin patientons, les jours commencent à
raccourcir...
Ce soir, vue à nouveau magique avec les icebergs du fond toujours
éclairés par le soleil rasant. Ce lieu est, jusqu'ici, une invitation
quasi permanente à la rêverie, au repos de l'âme. La joyeuse "colonie
de vacances" continue, à ce petit détail près que tout le monde
travaille, rares sont ceux qui voient passer les journées qui
s'enchaînent toujours à un rythme aussi effréné.
Petit détail dans cette journée encore bien remplie : ce matin, j'ai
été aider Elodie notre vétérinaire TA59 et Mireille, également
vétérinaire mais seulement présente pour la campagne d'été, pour
nourrir un groupe de manchots Adélie sur lequel est mené une étude.
C'est fascinant, et même assez impressionnant dans un premier temps,
de voir la force que peuvent avoir ces animaux, hauts de 50-60cm, et
pesant de 4 à 6 kilos. Il faut en effet les attraper, ce qui est déjà
difficile avec certains (même dans une cage !), particulièrement
hargneux et qui attaquent presque pour se défendre, et ensuite bien
les maintenir, notamment les ailerons, partie fragile, pour qu'ils ne
se débattent pas et ne fassent pas capoter la manip. Ensuite purée de
crevettes au menu, une petite piqûre, et au suivant. Je pourrai donc
dire que j'ai manipulé du manchot Adélie !
Au total, beaucoup d'émotions et une nouvelle journée bien pleine,
avec ma petite commémoration Prudhomme, que j'ai glissée au milieu de
toute cette agitation sur la base. Ce soir, j'ai les bras, les épaules
et le dos bien chauds, quelques heures après la manipulation des
cantines...
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