Phoques
Ce mardi, nous avons eu droit à un réveil assez agité. En effet, comme prévu le vent a soufflé fort, avec des rafales à 80-90km/h, mais vers 9h15 ce matin, un événement météo un peu de type catabatique s'est produit. Accalmie du vent peu avant 9h, avant un brusque renforcement, et finalement une rafale enregistrée à 122km/h, pas vraiment prévue ! Les sorties en mer prévues ce matin, pour déposer les ornithos sur les îles voisines, ou encore pour la pêche, ont donc dû être abandonnées, la mer étant bien formée de surcroît. Sinon, on a encore amélioré le record de froid, dixième après dixième, pour le troisième jour consécutif, avec -11.7°C au plus bas la nuit dernière. Par contre, on est un peu remonté cet après-midi, à -3.6°C. Le vent a fini par se calmer.
Bien loin de la froideur antarctique, nos amis partis mercredi 11 de
DDU sur l'Astrolabe sont arrivés à Hobart, apparemment sous la
canicule (32°C je crois), bien difficile à supporter après des mois au
frais. Lionel, l'ancien boulanger-pâtissier de la TA58, est bien passé
au magasin de musique récupérer des peaux pour la caisse claire, ainsi
que deux jeux de baguettes supplémentaires, qui devraient donc revenir
dans une semaine à DDU avec l'Astro. Merci à Lionel !
On a reçu
quelques mails, envoyés depuis le bateau, chargés d'une certaine
émotion de ceux qui nous ont quitté il y a déjà une semaine...
Enfin, ce mardi après-midi, je suis allé assister à une "manip phoque" réalisée par les deux Australiens arrivés il y a deux semaines à cet effet. Ca se déroulait au pied du mont Cervin, côté Sud de l'île. Il faisait froid avec ce vent en rafales à 70km/h, et environ -4°C. La manip consiste à attraper le phoque en lui mettant un sac sur la tête, pour l'aveugler, puis on l'anesthésie. Une fois endormi, on le pèse, et enfin on le munit d'une sorte de collier collé sur sa tête, une balise qui permet d'avoir ses coordonnées géographiques, ainsi que des données océanographiques (température, salinité de l'eau, profondeur) pour leurs plongées en mer. Vu le gabarit de ces phoques, on comprend qu'il faille envoyer deux grands costauds pour maîtriser l'animal, qui se réveille juste d'une énième sieste ! Sur la photo proposée, on voit les deux Australiens, ainsi que François, notre biologiste hivernant (de dos) qui leur file un coup de main, en train de traiter la bête. Une opération intéressante à observer en tout cas. Ces Australiens viennent tous les deux de Darwin, sous les Tropiques donc, mais travaillent à Hobart, un peu les deux extrêmes (Nord et Sud) de l'Australie !