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Itinéraires polaires
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9 février 2009

Océanographie

filetpeche

C'est quelque chose que j'aurais aimé faire. J'en ai pris conscience  quand j'ai suivi des cours de la matière en suivant le DEA "Océan  Atmosphère Climat Télédétection" à Jussieu, à Paris, en 2004-2005. A  l'époque, je faisais surtout cela pour me préparer au mieux pour  réussir le concours d'éntrée à Météo-France, que je venais de rater,  de peu, une première fois. J'ai suivi une bonne dose  de cours, et à  l'époque, je me suis déjà dit que ça me plairait bien de travailler  dans ce domaine, d'aller faire des campagnes océanographiques sur des  bateaux dans des coins plus ou moins paumés de la planète...

C'est un petit peu ce que m'a inspiré cet après-midi océanographique  sur le Seatruck, au milieu des sympathiques équipes concernées. Qui  sait ce qui se serait passé si je n'étais pas entré à Météo-France...  Enfin, la vie n'est pas finie, et peut être aurai-je dans le futur la  possibilité de repartir vers ce genre d'aventure. Bon, il faut bien  dire aussi que l'océanographie locale est plus axée sur la biologie  marine, domaine intéressant mais qui m'était totalement étranger,  alors que j'avais plutôt fait de l'océanographie physique, c'est-à- dire l'étude des courants marins, de l'océan en tant que fluide. Mais,  bien évidemment, tout est lié, et en suivant les chaînes de causalité,  on trouve toujours des choses intéressantes, il suffit d'ouvrir les  yeux et les oreilles !

Pour détailler un peu cet après-midi sur le Seatruck, nous sommes  allés déposer dans un premier temps Elodie, ornitho hivernante de la  TA58, Marion, notre ornitho hivernante de la TA59, un australien et un  autre scientifique pour une manip de comptage des poussins sur l'île  Jean Rostand, au Sud immédiat de notre île des Pétrels. Après ce  premier stop, qui nous a permis de faire un bon demi-tour de l'île,  cap sur le Nord-Est, à 4 milles de DDU, sur une mer d'huile, et  quasiment sans vent. Conditions idéales pour la sortie. Le but était tout d'abord de larguer 3 bouées avec GPS pour faire une  localisation précise du robot, le ROV, qui fut ensuite immergé, on a  déroulé 150m de fil je crois pour atteindre à peu près le fond. Et là,  magie on avait les images sur l'écran, dans la cabine du Seatruck,  prises par la caméra embarquée, c'est fou comme on voyait bien. On  n'imagine évidemment pas la richesse de ces fonds quand on est dans ce  monde glacé de la surface. Bon, il ne faut pas exagérer, ce ne sont  pas les mers tropicales, mais tout de même, de belles forêts  d'éponges, pas mal de poissons, des larves, du krill, un spectacle  permanent, en tout cas.

Le but était de faire 1h05 d'acquisition  d'images. Le ROV peut être piloté depuis le bateau, donc on le déplace  vers le choses intéressantes, au fur et à mesure. C'est un précieux  moyen d'observation des fonds marins. Pendant toute cette manip, le  bateau était stationnaire, on profitait vraiment bien du cadre  magnifique quand on ne regardait pas les images sur l'écran.

Après cette longue station, on a déroulé les filets de pêche, d'abord  pour le plancton, puis le filet plus costaud pour les poissons.  Apparemment, on a fait une belle pêche, à en juger par le résultat  apprécié par nos spécialistes. De quoi remplir un bon bocal plein de  poissons pour occuper Céline dans les jours/semaines à venir, au moins  en faire un aquarium...

Sur la photo, on voit Yvan, océanographe de l'IPEV, en position  acrobatique, tenter d'accrocher une corde au gros filet qui a raclé le  sol, pour le remonter, à la fin on a dû tous s'y mettre pour tirer un  bon coup et ramener le filet. Au fond, c'est blanc, c'est bien  l'Antarctique, imposant, majestueux. Difficile de faire abstraction du  cadre, quand même, dans un tel environnement !

Pour couronner le tout, et comme c'était la dernière sortie du ROV en  Terre Adélie de cette saison estivale, nous avons eu droit à un petit  champagne sur le bateau, juste avant de rentrer au port ! Il était  18h30 passées, soit largement le temps de rentrer, d'avoir le temps de  ranger les affaires à l'abri côtier, puis de remonter avant le service  du soir, à 19h15. Un gros bol d'air frais, bon pour le corps et pour  l'esprit, merci à tous !

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Commentaires
A
tiens c'est amusant, j ai fait aussi de la télédetection à jussieu en 98-99 ("méthodes physiques en télédetection") maintenant, je travaille dans l'informatique
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