21 décembre 2008
Troisième jour...
Voici la vue que l'on a au Nord-Ouest de la base, prise ces derniers
jours, lors d'une belle période ensoleillée.
Pour être honnête, ça a été beaucoup plus nuageux par la suite, ce qui
n'ôte pas grand chose au caractère grandiose du lieu cela dit. La nuit
dernière fut un peu frisquette pour un plein été avec -5°C, le vent a
soufflé assez fort, mais vraiment rien par rapport à ce qui nous
attendra lors des véritables épisodes de vent fort locaux : le vent
catabatique.
La vie s'organise sur la base pour nous, les nouveaux arrivants. On
croise pas mal de monde, on se familiarise avec notre environnement de
travail, pour ma part la journée de samedi fut assez dense avec le
détail de toutes les tâches que nous devons accomplir quotidiennement,
et qui ne s'effectuent pas forcément de la façon habituelle, à cause
de spécificités locales. Ah, si on avait Internet... En fait, on a
bien le mail en effet, mais c'est tout. Tout ce qu'on a l'habitude de
trouver sur le Net nous est inaccessible. Même pour faire de la météo,
c'est un sacré handicap, vu qu'on doit être un des derniers endroits
au monde où on utilise les anciens moyens à notre disposition.
Néanmoins, ce petit côté "à l'ancienne" est assez appréciable pour un
jeunot comme moi, ça permet de voir et d'apprécier le travail, tel
qu'il se faisait il y a une quinzaine d'années (environ...) dans la
maison. Ca a tellement changé depuis, l'informatique et Internet
surtout ont fait changer d'époque le métier. La journée de travail
débute vers 8h45 et s'achève vers 22h10, avec une matinée globalement
bien remplie par des travaux à exécuter à heure fixe, tandis que
l'après midi permet de varier davantage les occupations, j'aurai sans
doute l'occasion d'y revenir.
Après 3 jours sur place, la nouveauté est bien sûr toujours présente,
mais je commence à me faire à cet environnement, à y prendre mes
marques, à réaliser que l'on va rester ici un sacré bout de temps...
Avec les hivernants, nous sommes déjà impatients de voir toute cette
agitation cesser, les rotations d'hélicoptère pour le chargement/
déchargement du bateau, les 60-80 couverts quotidiens, etc... Un peu
égoïstement peut être, je pense que beaucoup d'entre nous ont envie de
vivre l'essence même de notre expérience, on en parle assez souvent,
au détour d'une conversation, pendant ou après les repas, vrais
moments de convivialité.
Demain, je vais essayer d'installer la webcam que j'ai amenée, et
commencer à produire et stocker des images. Il se trouve qu'il y a une
autre webcam sur la base, dont on peut voir de rares images sur le
site de l'IPEV, il me semble que je l'avais déjà évoquée dans ces
lignes. Je vais essayer de viser dans une autre direction afin de
compléter l'observation très intéressante que nous offre la webcam
actuelle, dont le capteur est quand même assez usé et vieillissant.
En résumé, pour l'instant le soufflé, le souffle même, du voyage
retombe, je fais des nuits normales, à terre, plutôt au calme je dois
dire, j'ai déjà bien entendu siffler le vent la nuit dernière alors
que ça ne soufflait qu'à 70km/h environ. J'aime le sifflement du vent,
quand il n'hurle pas, comme c'est le cas en ce moment, ça berce, on se
sent bien, au milieu des éléments. Et ce soir, au détour d'une partie
de coinche, on regarde par la fenêtre, la vue est magique, les
contrastes de couleurs saisissants, c'est beau ici, on n'a pas fini de
le dire et de le réaliser...
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