Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Itinéraires polaires
Itinéraires polaires
Publicité
Archives
18 octobre 2016

Arrivée à Richards Bay, Afrique du Sud

Mardi 11 Octobre

Après une nuit assez pénible car le bateau s'est mis à bouger dans tous les sens, j'ai émergé difficilement vers 5h pour voir les premières lueurs du jour, et parce que je ne me sentais vraiment pas très bien allongé. J'ai donc pu admirer toutes les phases de l'aube, assis dehors mais tout près de la porte, sur la zone qui restait la plus sèche, car des paquets de mer s'abattaient régulièrement ailleurs. En dépit de ma fatigue, j'ai quand même profité du spectacle pendant quasiment une heure. J'ai regardé la carte : nous étions tout près du but !

lever11oct

lever11oct2

Et en effet, vers 7h30, dans une mer bien agitée, avec des paquets de mer qui s'écrasaient souvent à tribord, on a enfin aperçu la côte africaine ! Le bateau filait avec un vent portant (qui soufflait à 30-40 noeuds apparents) et surfait sur les vagues, régulièrement à plus de 15 noeuds, avec des pointes à 17-18 noeuds, sensation toujours agréable !

envueNotre trajectoire ce mardi matin, en approche de la côte sud-africaine, le terme du voyage tout proche !

afrique1Premier aperçu de la côte sud-africaine

Nous avons effectué le changement d'heure habituel qui marque l'arrivée dans un nouveau pays, comme nous l'avions fait en abordant Madagascar. Puis a débuté la lente phase d'approche du port, ralentie par le vent qui a faibli, pendant que nous longions déjà les côtes sud-africaines, à une quarantaine de milles au nord de Richards Bay. Il était cependant certain maintenant que nous toucherions au but à la mi-journée, ce qui constituait un soulagement certain pour nous tous : le contre-la-montre était couronné de succès !

afrique2

afrique4Une épave de cargo, semble-t-il, près de la côte

afrique5Un sémaphore, premier témoin du retour vers la civilisation

afrique6

afrique7

Malgré une fatigue marquée mêlée à une certaine excitation liée à l'arrivée proche, nous avons pas mal profité de ces toutes dernières heures en mer en restant dehors à observer le spectacle marin. Arrivés vers midi à l'entrée du port, nous avons affalé la grand voile, mettant ainsi un terme à la traversée, avant de rentrer doucement au moteur dans le chenal du port, pour atteindre finalement le Zululand Yacht Club (ZYC) sous un soleil de plomb et une chaleur plus connue depuis des semaines (plus de 30°C, avec un bon taux d'humidité).

onrangeOn range, la traversée est finie ! Il est temps de rentrer au port...

portfinLe port se profile, visible au tout dernier moment en face du chenal, la présence humaine est très discrète côté Océan...

entrepfCa y est on passe une digue, c'est l'entrée officielle dans le port

Nous avons appelé les autorités pour engager les formalités d'immigration, et nous sommes allés nous amarrer un ponton qui nous a été assigné. Au bout de plusieurs heures et sans nouvelle des douanes, nous avons décidé de mettre le pied à terre et d'aller boire un verre au bar de la Marina, puis d'y dîner au petit restaurant, ce qui nous changeait du bord. C'était assez sympa de revoir un bar, d'autres gens, une autre ambiance.

arrivezycLa marina se profile au loin !

capecheOh ! Un pêcheur !

zycArrivée au Zululand Yacht Club, il n'y a plus qu'à trouver une place

Pendant que nous y étions, vers 19h, un bon coup de vent s'est levé, ce qui a apporté une réponse définitive à la question de la marge météo dont nous disposions réellement : nous étions arrivés à Richards Bay 6 à 7 heures plus tôt. Ce timing correspondait à la plus pessimiste des prévisions que nous avions consultées avant de partir avec une arrivée du coup de vent de sud que nous redoutions dès le mardi en soirée. Tous nos efforts pour maximiser notre vitesse durant toute la traversée se trouvaient ainsi justifiés, ces heures là, nous les avions arrachées durant ces 5 jours de mer, dès notre départ aussi rapide que possible le jeudi 6.

Tombant tous les trois de fatigue, nous sommes rentrés au bateau et, peu après 20h, avons commencé, enfin une longue nuit réparatrice…  Ce qui conclut ainsi le récit de cette grande traversée, où nous avons connu tant de conditions différentes, changeant régulièrement. Je raconterai dans un prochain billet les quelques jours à la marina de Richards Bay et le retour.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité