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Itinéraires polaires
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14 décembre 2015

COP ou pas COP ?

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Le chapitre très médiatique de la COP21 s'est rapidement refermé, probablement à cause des éléctions régionales. Je tenais tout de même à revenir un peu sur cet épisode diplomatiquement historique, dont j'attends, comme beaucoup, avec une certaine impatience, les traductions effectives. Je ne dirais pas que j'attendais avec impatience cet événement, mais tout de même, j'étais bien curieux de voir ce qui allait se passer. En réalité, j'ai l'impression qu'on a assisté à peu près exactement, sans surprise, à ce à quoi on pouvait s'attendre avant de commencer : un accord de principe, peu contraignant, porteur d'un espoir qui a, hélas, beaucoup de chances d'être déçu.

Je crois qu'il ne faut cependant pas totalement bouder notre plaisir : sans accord, le signal envoyé aurait été catastrophique et, sans trop exagérer la chose, je pense que cela aurait contribué à alimenter une vision vraiment apocalyptique du futur de notre humanité. Disons qu'on est loin d'être tiré d'affaire, mais au moins au niveau symbolique, au vu et au su des peuples du monde entier, le problème climatique est reconnu comme légitime et d'importance majeure. Ce qu'il faut réellement en espérer, c'est que cela entraîne un mouvement massif dans les sociétes, au niveau des individus et des entreprises, qui nous fasse passer aussi rapidement que possible à un environnement sans énergie fossile.

Dans le contexte certes particulier d'une année où un fort phénomène El Niño sévit dans l'océan Pacifique, il se pourrait qu'on atteigne, pour la première fois en 2015, le seuil des 1°C au dessus de la température de l'ère pré-industrielle. Autant dire que, par rapport à l'objectif de se limiter à 2°C, la moitié du chemin est déjà réalisée. Etant donnée la quantité d'émissions mondiales actuelle, il me semble très probable que les 2°C seront atteints au cours de ce siècle, à moins d'un spectaculaire coup de frein coordonné et mondial, qui ne semble pas correspondre aux engagements des états présents à la COP, en dépit d'efforts réellement consentis. Je parle d'un coup de frein assez violent car une baisse lente et progressive du rythme actuel d'émissions, bien que souhaitable, ne permettrait vraisemblablement pas de rester sous ce seuil, qui bouleversera déjà de nombreux écosystèmes.

Je vais donc rester à l'affût de ces différents signaux tangibles de l'avénement d'une nouvelle économie sans énergie fossile. En attendant, il me semble important de réfléchir à ce que nous pouvons faire à titre individuel, pour être plus sobres énergétiquement, voire en encourageant le développement des énergies fossiles, j'y réfléchis. Le changement doit commencer par nous-mêmes, je crois qu'on ne peut pas beaucoup attendre des politiques qui sont trop souvent des suiveurs d'opinion publique. Alors, COP ou pas COP ? COP, j'espère, parce que l'optimisme doit permettre d'ouvrir de nouveaux chemins : on n'a pas trop le choix, il me semble.

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