Retour au calme
Ce matin, au réveil, il neigeait encore, et cette neige a duré une
bonne partie de la journée, avant de se dissiper lentement en cours
d'après-midi, tandis que le soleil revenait sur DDU.
J'ai choisi cette
photo parce qu'on voit les nuages au loin, qui s'éloignent en milieu
d'après-midi, quelques icebergs probablement fraîchement arrivés sur
les lieux, ceux du fond étant encore dans la brume neigeuse. On notera
également, en bas, la drôle de limite entre la mer libre et la zone
sur laquelle flotte de la glace. On a encore en cette fin d'après-midi
cette limite nettement visible.
Avec les nuages, il a fait logiquement
moins froid, à peine -7.5°C au plus bas, et -3.7°C au plus doux de
l'après-midi, quand le soleil est revenu.
Pour ma part, j'ai profité de ma journée de repos pour faire une bonne
nuit de sommeil réparatrice, puis j'ai fait ce que je fais bien
souvent ici : j'ai écrit. Inlassablement, en quelque sorte : réponse à
des mails (j'essaie de ne pas les laisser traîner afin de ne pas être
submergé par le nombre), rédactions diverses et variées pour une
utilisation locale, notamment les anniversaires à venir. Ce qui est
certain, c'est que toute l'énergie que je peux mettre dans les
publications vers l'extérieur comme ce blog, le site de Météo-France,
ou encore les réponses aux mails, est autant d'énergie que je ne mets
pas à contribuer à la vie locale. Le tout est, comme pour toute chose,
de trouver un équilibre. Jusqu'à présent, je n'y arrive pas trop mal.
L'écriture appelle chez moi l'écriture, je n'ai jamais autant écrit,
mais cela répond probablement à un besoin que j'avais depuis un
certain temps, puisque je ne m'en lasse pas.
J'ai fait un drôle de rêve hier, j'étais de retour en France pour
quelques jours, au milieu de cette étrange aventure adélienne. Je
crois que j'étais content d'être là, mais surtout de me dire que
j'allais y retourner, là bas, dans le Grand Sud. J'étais un peu
surpris d'être en métropole, puisque je croyais que l'hivernage
impliquait de ne pas bouger de l'archipel pendant un an, mais c'est
tout. C'est drôle à dire, mais ce rêve avait l'air bien réel, plus
réel que d'autres. En me réveillant, je n'étais naturellement pas déçu
de constater que j'étais toujours à DDU. C'est toujours aussi
incroyable d'être là, avec ces gens là. Le spectacle dehors est
toujours saisissant, et si changeant en ce moment. La belle couche de
neige supplémentaire, apportée par la tempête, va également dans le
sens de ce dépaysement permanent. Ca n'a déjà plus rien à voir avec ce
que nous avons connu depuis notre arrivée, et la banquise n'est pas
encore là ! Celle qui avait commencé de se former au Sud, dans l'anse
du Pré, a été sérieusement morcelée par la (petite) tempête. Mais elle
reviendra et l'emportera inexorablement sur l'eau libre, bientôt en
voie de disparition...