28 décembre 2008
Visite de l'île
Aujourd'hui dimanche 28, superbe journée estivale avec une fois de
plus un ciel parfaitement bleu, des lumières éclatantes, on
s'habituerait presque à cette routine ! J'ai réussi à caser dans
l'après midi un petit tour de l'île avec mon sympathique prédécesseur
météo Régis, qui nous a fait faire à mon collègue météo François et
moi un petit tour des coins de l'île où nous n'avions pas encore été.
Il va falloir s'habituer, car le périmètre de sortie est strictement
réduit et ne nous laisse plus que le loisir d'aller sur le Lion.
C'est ainsi que nous sommes allés au pied du "mât iono", un immense
mat de 75 mètres de haut situé à l'éxtrémité Sud Ouest de l'île des
Pétrels. C'est un ancien mât de communications, mais qui n'est plus
utilisé de nos jours. C'est un peu notre tour Eiffel à nous, si on
veut, une belle verrue dans l'environnement adélien en tout cas.
Idéalement, il faudrait le démonter, mais c'est une opération
apparemment délicate à monter. Rares sont les personnes autorisées à
monter au sommet (je crois qu'il y en a 3 sur la base, dont
l'opérateur Radio en chef, Dom, qui ne sait pas s'il osera s'y
risquer !). Pour aller là bas, on traverse une fois de plus
d'innombrables familles de manchots Adélie, et parfois on s'approche
un peu trop près d'un jeune poussin skua (les rapaces locaux, pour
faire simple), ce qui nous vaut une attaque en règle de la part de
parents vigilants et intraitables...
Nous sommes donc presque sur notre île, le bout de banquise qui nous
relie au Lion commence à se transformer en soupe de plus en plus
certainement chaque jour. Avec la météo clémente à venir, ça ne
devrait pas s'arranger. Aujourd'hui, notre excellent gérant postal
Bernard m'a donné une carte postale d'un petit Benoît, de Chartres,
qui voulait savoir si les manchots étaient bruyants, et si le climat
était bien aussi froid qu'on le dit à DDU. J'ai donc pris ma plume et
je lui ai préparé un petit courrier de réponse, en espérant, pourquoi
pas, avoir fait naître une vocation pour la TA70... 75 ? C'est beau
pour un gamin de rêver de venir ici, et d'y arriver finalement. Je ne
sais pas si je pourrais honnêtement dire que c'était mon cas. Je
rêvais des grands espaces, des déserts, oui, mais la passion du froid
m'est venue plus tard, en grandissant. Comme le côté désertique est, à
bien des égards, assez présent ici, je crois que j'arrive ainsi à
allier ces passions d'époques diverses de mon existence.
Petit à petit, j'absorbe donc une quantité de petits détails qui
forment le quotidien adélien. Ca fait deux nuits maintenant que je
dors d'un sommeil profond, parfaitement harmonieux me semble-t-il. Une
petite reconfiguration de mon lit a sans doute bien aidé la chose...
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