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Itinéraires polaires
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8 mars 2007

Nouvelles politico-environnementales...

Quelques sujets/thèmes que je souhaitais aborder aujourd'hui, d'où ce titre un peu énigmatique et inhabituel. Un billet un peu plus "universel", non limité à l'Alaska.

1) Pourquoi je ne voterai pas aux Présidentielles 2007

En effet, aujourd'hui, la situation me semble assez claire : je ne voterai pas aux Elections Présidentielles cette année. La campagne n'a sans doute jamais autant intéressé les Français, de ce que je lis ou entends. Je suis moi même intrigué par le déroulement de cette campagne, et très intéressé par la politique depuis toujours, étant donné qu'elle joue tout de même un rôle important dans nos sociétés. L'envie de voter m'est donc venue naturellement, avant même mon départ en Alaska. Pour ce faire, je sais que notre Etat moderne a pensé à tout, et je me rends au commissariat du coin pour établir une procuration de vote, fin décembre 2006. Là, pas de chance, les fonctionnaires de police me répondent qu'ils n'ont pas encore reçu les formulaires, qu'il me faudra repasser fin février, la belle affaire. Sur le moment, un peu pressé par le temps en raison de la brieveté de mes passages à Paris, et surtout mes départs pour Corse puis Alaska proches, j'en reste là.

Juste avant de partir, on m'assure que c'est possible de le faire à distance, ou du moins une fois aux US avec les consulats locaux, je ne m'en inquiète plus trop, tout accaparé par les préparatifs de départ en tous genres. Arrivé en Alaska, je me renseigne à la fin janvier, un peu (trop) sommairement peut être : il y a un consul honoraire de France à Anchorage, principale ville d'Alaska, et c'est donc là bas que j'irai établir la procuration. Parfait, je peux donc programmer un déplacement en sortie de l'hiver, qui alliera tourisme et devoir civique. Oui mais voilà, alors que je me penche plus précisément sur l"organisation de ce voyage à Anchorage, je découvre, à mon grand désarroi, que le consul honoraire de France à Anchorage n'est pas de nationalité française, et donc pas habilité à délivrer une procuration ! Je me renseigne, seule solution au vu de mes disponibilités : me déplacer à San Francisco, au consulat de France le plus proche.

Oui mais voilà, San Francisco, c'est 7-8 heures d'avion minimum aller simple, 15 heures aller-retour dans le meilleur des cas, et surtout un voyage à 1000$ tout compris environ. C'est une ville certes agréable, mais elle a pour immense défaut de faire partie des rares endroits aux US que je connais un peu. Donc aller là bas quasiment uniquement pour chercher un bout de papier me donnant la possibilité de voter, dans ces contraintes de temps et de moyens, ça me paraît un peu excessif. Voilà pourquoi je ne voterai pas à l'élection présidentielle, et certainement de même au premier tour des législatives, puisque je serai là le second. C'est rageant quelque part, mais je dois reconnaître que, comme presque toujours, si je m'étais renseigné assez tôt, j'aurai pu savoir qu'il y a eu UNE journée consulaire à Anchorage pour ce genre de formalités, organisée il y a quelques semaines. Peut être aurai-je pu y aller... Mais, plus tôt, j'étais encore complètement dans ma phase d'immersion dans la vie alaskane, je n'avais pas du tout la tête à ce genre de problème... Ainsi, comme en 2002 (au premier tour, mais pour des raisons obscures dont je ne me souviens plus nettement), je ne voterai pas en 2007 pour notre futur Président(e). Hélas.

2) Energies renouvelables : l'or du désert

Je suis tombé sur cette news pleine d'espoir récemment. On savait que le désert était un milieu bien souvent rempli de pétrole, et par là-même source de richesses pour ceux qui en assurent l'exploitation. Le désert pourrait maintenant s'avérer source immense d'une nouvelle énergie : l'énergie solaire. En effet, le désert est un milieu particulièrement privilégié de ce point de vue là, ce n'est pas un scoop. Des chercheurs allemands se sont récemment penchés de plus près sur cette option, et annoncent les chiffres suivants : “Chaque année, un kilomètre carré de désert reçoit en énergie solaire l’équivalent de 1,5 millions de barils de pétrole”. Nous consommons chaque jour 85 millions de barils de pétrole, soit la production de seulement 57 kilomètres carrés de désert. Pour l'année, 21000 kilomètres carrés de désert suffiraient donc à alimenter en électricité la Terre entière.

De plus, cette énergie permettrait donc de se passer massivement du pétrole, et de ne pas totalement renoncer à notre confort moderne. Je ne dis pas que notre modèle de société actuel, fondé sur une surexploitation des ressources, trouve ici son salut, justifiant la poursuite de cette consommation énergétique effrénée, mais simplement qu'il faut y voir un moyen de ne pas "retourner à l'âge de pierre", tout en essayant d'intégrer une réflexion sur la rationnalisation de notre utilisation de l'énergie. Le changement climatique peut donc être l'occasion d'une mutation profonde, pas forcément d'un renoncement total. C'est le dilemne bien souvent, dans toutes les discussions sur les adaptations au climat plus chaud : faut-il renoncer à la croissance ? Pas nécessairement, en tout cas il existe probablement des moyens de nous adapter un peu plus "en douceur", pour le bien de la planète, et sans régression, donc. Car, bien évidemment, on ne passera tout de même pas d'un coup de baguette magique, d'un claquement de doigts improbable, de la situation actuelle à une situation au "tout désert". Disons que c'est, à mon humble avis, une piste prometteuse à explorer. Plus d'informations en cliquant ici.

3) Al Gore : une vérité qui dérange

Apparemment, le nouveau champion de la lutte contre le réchauffement climatique, cet orateur salué, à juste titre, pour ses qualités pédagogiques et sa mobilisation sur ce thème si important, rencontre une difficulté inattendue. Ce qu'on reproche à Al Gore ? Tout simplement que la consommation énergétique de sa maison de Nashville, souvent inoccupée au demeurant, atteigne la valeur astronomique de 221 000 kWh, soit 20 fois la consommation moyenne du ménage américain moyen. Sa consommation énergétique a augmenté, semble-t-il, de 13% entre 2006 et 2005. Avec également une facture de gaz de 1080$/mois en 2006, la facture totale s'élève à 30 000 $ ! On peut trouver (notamment) des informations sur ce sujet en cliquant ici

Cela fait quand même une tache sacrément moche sur le tableau, sans doute un peu trop idyllique, que la croisade louable menée par cet homme laissait esquisser. Il se devait sans doute d'être un exemple, c'est raté. Je suis assez déçu, je l'avoue, d'autant qu'à ma connaissance, cela n'a pas été démenti, au contraire, Al Gore va essayer de diminuer son "empreinte carbone" par différents moyens, mais c'est bien dommage. Je parle de cela, évidemment pas par opposition à Al Gore, personnalité que je respecte(-ais ?), mais juste pour montrer, si besoin en était, qu'on est vraiment dans un monde bizarre où, la médiatisation aidant, il convient vraiment de se méfier de ceux qui semblent "laver plus blanc que blanc". Le bon sens même est de penser que rien n'est tout blanc, ni tout noir dans chaque être, et Al Gore n'a peut être pas eu encore le temps de se consacrer à la réduction de son extravagante consommation énergétique domestique. Il n'empêche que, lorsqu'on est exposé, on se doit d'être irréprochable, si l'on veut garder une certaine crédibilité, on ne peut pas, à mes yeux, se complaire dans un concours de médiocrité, à qui reviendra la palme du moins mauvais...

J'espère que cette révélation ne dissuadera personne de vouloir réduire son empreinte carbone pour autant, et que le combat contre la pollution et le changement climatique progressera. C'est juste dommage que certaines personnes qui viennent faire de (sincèrement) beaux discours, ne soient pas capables d'assumer à titre personnel leurs idées, c'est un mal souvent trop récurrent en politique, hélas. Vive la planète ! Signez, si ce n'est pas encore fait, le défi pour la Terre de Nicolas Hulot, un engagement, même minimum, est tout à fait souhaitable.
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